La drague à Tel-Aviv : de l'art et du cochon ?

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L’israélien fait de la drague un sport national, toujours avec bonhomie et persévérance. Par devoir journalistique, je me suis étalée (pas allongée, é-ta-lée) sur la plage de Tel-Aviv pour enquêter sur ce phénomène, telle une version féminine et séfarade de Bernard de la Villardière (je sais, la comparaison est improbable, et Sophie de la Taïebière, ça sonne tout de suite pas pareil…). Comment réagir ? Qui sont ces dragueurs fous ? C’est quoi un amour de vacances réussi en Israël ? Voici quelques conseils, que vous souhaitiez scorer ou rester tranquille loin des éphèbes éphémères.
 

1/Les phrases qui tuent

 
« I already have a boyfriend ». Cette phrase marche dans tous les pays. L’israélien vous balayera cette platitude par un nonchalant « it’s ok, I have a girlfriend too ». Oui, l’israélien est « cool avec ça ». À éviter donc, sauf si vous êtes tentée par le « ménage à trois » (souvent les trois seuls mots de français qu’ils connaissent).
« I’m a lesbian ». Oubliez tout de suite. On est dans la 4eme ville la plus gay friendly du monde, il va vous présenter sa soeur. À proscrire donc, sauf en cas de curiosité passagère.
« Sorry I don’t speak Hebrew, I’m French ». Les filles, dire « I’m French » à tout mâle étranger consiste à lui dire « open bar et appelle tes potes », vous devriez le savoir. À éviter donc, sauf si vous avez envie de montrer à toute l’équipe de beach volley de Gordon beach que vous faites super bien le poirier.
 

 

2/ L’israélien : irrésistible ?

 
Le prénom : l’israélien ne s’appelle jamais Jean-Jacques. Il s’appelle Asaf, Yonathan, Nissim, Ilan, Roy… Tout de suite ça fait un peu plus rêver…
La technique : l’israélien est direct. En répondant à l’un d’entre-eux qui me croyait ashkénaze, pensant être drôle et pleine d’esprit, je dis « no I’m not, look at my ass ». Eh bien l’israélien ne se démonte pas, du tac au tac il rétorque « yeah I’ve seen it. It’s beautiful. Can I touch it? »
Les BBMR : Israël, patrie des beaux bruns mal rasés. Chacun son truc. Mais si c’est le vôtre, attention aux torticolis !
L’ego trip : on dira ce qu’on voudra, mais se faire draguer par un joli garçon alors qu’on est en bikini et pas planquée par une robe Tara Jarmon, qu’on sent le monoï et qu’on a les cheveux collés par le sel, d’un coup, ça dégomme les complexes.
 

3/ L’amour de vacances réussi, ça existe ?

 

Sur place ou à emporter ? L’amour de vacances, c’est comme les cendriers du souk : jolis sur place, encombrants après. On n’échange pas les Facebook, on ne dit pas qu’on est en train d’écrire un article sur ses potes et lui, et SURTOUT, on n’appelle pas sa mère pour lui dire que ça y est, on a rencontré un feuj. Je vous rappelle que les vendeurs de dragées ne remboursent pas les arrhes.

On en parle ou pas ? « What happens in Vegas stays in Vegas ». Pareil ici. Vous croyez vraiment que vous allez avoir encore plein de copines quand vous allez rentrer dorée comme un Tuc alors qu’à Paris le temps est rash’atique ? Et si en plus vous leur racontez comment Eylon fait la roue, autant faire votre alya tout de suite.
Vous l’aurez compris les filles, l’israélien est dragueur mais pas si lourd. Le mieux est encore d’aller vérifier par vous-mêmes. Je dois vous laisser, y’a Ruben qui vient de remarquer que j’ai oublié un endroit en m’enduisant d’huile solaire.
 
Sophie Taïeb, envoyée spéciale Jewpop à Tel-Aviv
 
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© photos : Sophie Taïeb, DR

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