5 bonnes raisons de ne pas vouloir rencontrer Naftali Bennett quand on est président de l'UEJF

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Depuis quelques jours, le président de l’UEJF Sacha Reingewirtz est la cible d’attaques virulentes du site JSSNews, en raison de son refus de rencontrer lors de sa visite à Paris fin septembre le ministre israélien de l’économie (et également de la Diaspora) Naftali Bennett, leader du parti Foyer juif. Arguant du fait qu’il n’avait pas été invité aux réputées soirées de l’ambassadeur, ni eu le temps d’organiser une conférence pour débattre des équivalences de diplômes entre Israël et la France, en raison des partiels et des horaires de piscine, Sacha Reingewirtz avait pourtant 5 bonnes raisons de ne pas rencontrer Naftali Bennett. La vérité est ailleurs.
 

1/ Naftali Bennett n’aimerait pas les étudiants français

 
Dans une récente interview à ActuJ, le ministre israélien de l’économie a déclaré « les Israéliens servent très jeunes à l’armée et accèdent à d’importantes responsabilités très tôt, alors qu’ailleurs les jeunes étudiants ne pensent qu’à s’amuser avec des filles ». Réfléchis, t’as attendu des années pour prendre la tête de la plus grande réserve de French Jewish Princess, et l’autre vient te casser tes coups avec ses discours de mormon. Logique, tu le bases direct. Et puis à l’UEJF, on ne peut pas se griller sa réputation à Assas ou à la Sorbonne pour un millionnaire ultra-nationaliste, même ministre de la Terre promise. Ça fait des mois qu’on lorgne sur la petite goya philosémite mais tendance droit international-droits de l’homme, on ne va pas fiche en l’air un date programmé pour un ministre du Likoud, cela ferait mauvais genre…
 

2/ Naftali Bennett n’aimerait pas les Arabes

 
Lorsque Yedioth Aharonoth a sorti l’année dernière l’inoubliable réplique de Bennett au conseiller à la sécurité nationale Yaakov Amidror « J’ai tué beaucoup d’Arabes dans ma vie. Et il n’y a aucun problème avec ça. », on s’est dit « chouette, Israël tient un nouveau Steven Seagal ! » Mais nonobstant le parcours héroïque du ministre dans une unité d’élite de Tsahal, le jeune Sacha n’a pas su apprécier la verve si typiquement israélienne de Naftali. Et puis va dire à tes potes de SOS Racisme « arrêtez, il déconnait là, Bennett, c’était juste pour se la péter ». Tu veux juste éviter la grosse prise de tête, façon Patrick Klugman, tu dois bien ménager le chou blanc et le houmous si tu veux un jour être adjoint au prochain Maire de Paris.
 

3/ Naftali Bennett ne voudrait pas d’un État palestinien

 
On le sait, avec Naftali, l’État palestinien c’est fini.  Place à une « entité », sans contrôle sur ses frontières, comme il l’a encore récemment expliqué au NY Times en détaillant son « plan de paix ». Bah ouais, comme ça les choses sont claires. On ajouterait même « et il n’y a aucun problème avec ça ». Le truc, c’est que tes délégations de militants aiment bien se faire prendre en photo dans des réus avec des responsables palestiniens sous des photos d’Arafat. Ca fait un max de like sur leur page FB, avec de gros « looool » et autres « ptdr, t’as pas la même avec la grosse Souha Arafat ? », etc… Et toi et tes potes, les photos avec du people, avoue, tu aimes. Comme tout le monde.
 

4/ Naftali Bennett et le local étudiant risque encore de sauter

 
Dès qu’un bureau de l’UEJF veut s’impliquer dans la vie internationale à l’université, c’est toujours la même rengaine. Riposte immédiate, le local est saccagé. Et ça prend un temps dingue de réapprovisionner la machine à Bamba, Bissli et Spring, surtout en période de boycott du BDS. Alors il faut faire des choix : recevoir Bennett ou passer son week-end chez Ikéa pour acheter et monter de nouvelles étagères, c’est vite vu. Hors de question d’être un dommage collatéral, on vient à peine de se remettre du passage des pro-Soral et Dieudonné et on doit déjà supplier le doyen de nous prêter le grand amphi pour organiser l’allumage de Hanouka. Bref, tant que personne n’est à jour de ses cotisations, on ne refera pas le papier-peint et aucun achat de porte blindée n’est à l’ordre du jour de la prochaine A.G.
 

5/ Naftali Bennett à l’UEJF, et ce serait la fin des afterworks

 
Le CRIF est aux abois, William-Gilles Goldnadel s’apprête à descendre dans l’arène et Sacha doit se justifier six mois avant sur le calendrier de toutes conférences prévues d’organiser. Trop, c’est trop, il est temps d’arrêter de jeter l’opprobre sur une association qui est complètement investie dans l’afterwork des L1, « histoire de bien commencer l’année ensemble ». Alors qu’on cesse de décrédibiliser un militantisme impeccable des photocopies de polycopiés et autres annales indispensables pour réussir les partiels et éviter la session de rattrapage, quand on connaît la température de ouf en août prochain à Eilat, ce serait péché ! Ou alors continuez à jouer le jeu de Mélenchon et vous n’aurez plus d’avocats juifs au barreau !
 
Sacha, tu avais donc de très légitimes raisons de refuser de te compromettre avec Naftali Bennett. Notre seul conseil : la prochaine fois qu’un responsable israélien vient en visite officielle et que tu ne veux pas lui serrer la pogne, assume et oublie les partiels et le poney. Parce que franchement, l’ambassadeur en a marre de se faire engueuler par Netanyahou à cause de tes conneries.
 
Benjamin Médioni et Sharon Boutboul

© photos : DR

Article publié le 10 novembre 2014. Tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2014 Jewpop
 

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