//

L'Agence juive, cas d'école du clip pourri de Rosh Hashana

5 minutes de lecture

 
 
Un clip de Rosh Hashana par l’Agence juive, on craignait le pire. Le résultat est à la hauteur de nos espérances. Qui fera mieux avant la semaine prochaine ? Le CRIF, L’Union des Patrons Juifs de France, l’UEJF, la LDJ ? Allez, plus que quelques jours pour remporter la palme, les amis !
 
Règle n°1 du clip tout pourri de Rosh Hashana : une chanson toute pourrie. Si possible, une adaptation d’un hit R’n’B, ou mieux, un titre original de R’n’B avec des paroles bien nazes (pléonasme, nous direz-vous). Ici, l’Agence juive fait preuve d’une réelle audace, avec un texte à double sens qui débute par « tremper la pomme dans le miel ». On a bien compris l’allusion, dès lors qu’une suave voix féminine nous sussurre « Call me baby » au refrain (il semblerait que ce soit « Call me maybe » d’après le titre de la chanson, mais la choriste a fait tunisien première langue). Donna Summer, sors de ce corps tsniout !
 

 
 
Règle n°2 du clip tout pourri de Rosh Hashana : fais jouer tous tes potes, ta famille et tes collègues. D’abord, ça va pas te coûter une thune, et puis c’est bon pour ton buzz. Parce que quand Tata Raymonde ira raconter à son boucher qu’elle a joué dans le clip de l’Agence juive, non seulement elle aura un meilleur morceau de tendron de veau que d’habitude, mais en plus, compte sur elle pour saouler la planète entière jusqu’à Rosh hashana de l’année suivante. Tata Raymonde, c’est Twitter puissance mloukhia.
 

 
Règle n°3 du clip tout pourri de Rosh Hashana : trouver des sponsors pour se payer un réal digne de ce nom. Parce que, il faut bien l’avouer, la réalisation de ces clips est en général chiadée. Ici, l’Agence juive ne fait pas dans la dentelle. Premier plan, intérieur jour métro. Un mec de l’Agence (on le reconnaît à son costard noir façon Agence Tous Risques) se balade dans le métro. Dans un clip hip hop de facture normale, le gars se serait déjà fait courser très vite par une bande de cailleras antisionistes. Passons. C’est un clip de Rosh hashana, pas « Baston à Barbès ». Mais là, au bout de 7 secondes, paf, tu as une affiche « Surcouf » et une « Contrex » qui arrivent plein champ. C’est pas du placement de produit, c’est carrément du placement d’alyah subliminal. « Viens en Israël, on t’offre un pack de flotte et une clé USB en prime ». Malin.
 

 
 
Règle n°4 du clip tout pourri de Rosh Hashana : la séquence improbable que tu te repasses en boucle avec tes potes pour rire bêtement, même sans bédave. Là, on tient un winner. Il faut attendre 1’13 pour voir le plan qui hallucine. Face caméra, un jeune homme au regard habité lipdeube assis sur un banc, dans une synagogue vide. Quand soudain apparaît derrière lui un second, puis un troisième, puis un quatrième fidèle. C’est la synagogue enchantée ! Hallelujah ! Fini les problèmes de minyan. Toujours au premier plan, le jeune homme continue à lipdeuber. Totalement avant-gardiste.
 

 
 
Finalement, ce clip de l’Agence juive a un charme certain. Celui des nanars de série-Z que l’on mate avec délectation. Entre fou-rires et consternation.
 
Sharon Boutboul
 
 
Le clip « Call me maybe – Chana Tova  » de l’Agence juive

 
Et ne venez pas nous dire que chez Jewpop, on ne fait que se moquer. On a adoré le clip de Rosh Hashana réalisé par le Technion. A voir ici. De l’humour, de la dérision, du hip hop, de l’électro, un Prix Nobel et des supers robots. La grande classe.
 
© photos : Captures d’écran YouTube / DR
Article publié le 4 septembre 2012, tous droits de reproduction et de représentation réservés © 2017 Jewpop
 
 
 
Enregistrer
Enregistrer

3 Comments

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

S'abonner à la jewsletter

Jewpop a besoin de vous !

Les mendiants de l'humour

#FaisPasTonJuif